Fatah, petit paysan Algérien n’a d’yeux que pour sa vache Jacqueline, qu'il rêve d'emmener au salon de l'Agriculture à Paris. Lorsqu'il reçoit la précieuse invitation devant tout son village ébahi, il prend le bateau direction Marseille pour traverser toute la France à pied, direction Porte de Versailles.
What else ?
La comédie « La vache » sera-t-elle nominée dans la catégorie « meilleur film » aux prochains César ? On peut, sans prendre trop de risque, répondre NON.
La vache est-elle un feel good movie ? Assurément, OUI.
Pourtant, ce n’était pas du tout cuit pour notre vache franco-algérienne… Pour tout vous dire, les ch’tis sont encore pour moi une douloureuse expérience cinématographique ; alors dès qu'apparaissent des formules racoleuses sur une affiche comme « Irrésistible et Emouvant », « Tendrement hilarant » ou que l'on me rapporte que le film est porté par un formidable bouche à oreille, je pense qu’il y a un loup dans la bergerie !
Mais point de loup, ni d'entourloupe ; la vache, c'est une comédie fraiche, honnête, à l’écriture soignée et aux répliques qui font mouche dont le seul but est de nous divertir avec en filigrane, un message de tolérance, de fraternité et de solidarité (par les temps qui courent, ça peut pas faire de mal...).
Avec dans les rôles principaux :
- La Vache qui rit,
- Fatsah Bouyahmed qui nous charme et nous émeut par sa naïveté, sa candeur, son émerveillement à découvrir la France,
Ainsi que toute une pléiade de seconds rôles qui viennent pimenter la montée vers Paris de notre duo (comme Jamel Debbouze en immigré reniant ses origines ou Lambert Wilson en châtelain tourmenté).
Je finirai ma critique par une formule tirée par les cheveux : La vache, ce n’est pas de la daube !