Chapeau Bas Madame FROT !

Note à moi-même après la 41^ème nuit des Césars, animée avec brio et malice par Florence Foresti.

-Trouver des séances de rattrapage pour Mustang, Fatima et la Tête Haute (non pas que je n’en ai pas entendu parler à leurs sorties, mais à raison d’un film visionné par semaine, certains choix ciné hasardeux, une programmation courte voir même une absence de diffusion dans mon cinéma attitré, je suis passée à côté !)

-S’étonner de l’absence de récompense pour Mon Roi qui m’avait enthousiasmé à sa sortie.

-Se remémorer le jeu incroyable de Catherine Frot (César Meilleure Actrice) qui joue  le rôle de Marguerite Dumont (une femme fortunée, passionnée de musique et d’opéra, et qui se produit régulièrement devant un cercle d’habitués. Seul HIC, elle chante tragiquement faux et personne ne le lui a jamais dit).

Au départ, le sujet du film ne m’avait pas inspiré (cette histoire de cantatrice qui chante faux dans les années 20, bof-bof), mais, je m’étais laissée influencer par les critiques qui louaient la performance de C.F. Et me voilà, un mardi d’octobre pluvieux, embarquée par  cette actrice ou par Marguerite (on ne sait plus très bien qui est qui, Frot s’effaçant totalement derrière son personnage).

Je me souviens de tous les sentiments qui, tour à tour, m’avaient envahis ce jour-là :

-          L’émotion devant ce petit bout de femme, naïve, seule, mais tellement volontaire,

-          La Tristesse devant les mensonges de son entourage proche, la flatterie des profiteurs,

-          La Crainte du ridicule lors de sa représentation à l’Opéra,

-          La Peur lorsque la vérité éclata « à ses oreilles » !

Au risque de passer pour une folle, C.F. a déclaré au micro de Canal, qu’ « elle n’était pas contente pour elle Mais pour Marguerite! » !

Je ne peux que lui donner raison, ce personnage (de fiction) à qui elle avait donné la vie, venait ENFIN de triompher !