Demain et tous les autres jours
Avec Luce Rodriguez, Noémie Lvovsky, Mathieu Amalric
Bande Annonce
Mathilde a 9 ans. Ses parents sont séparés. Elle vit seule avec sa mère, une personne fragile à la frontière de la folie. C'est l'histoire d'un amour unique entre une fille et sa mère que le film nous raconte.
What Else ?
Les fêlures
J'aime son regard empreint de tendresse; voilé de tristesse,
J'aime son univers poétique, bercé par une douce mélancolie,
J'aime ses fêlures apparentes.
Après l'excellent "Camille redouble" -où Noémie Lvovsky remontait le temps pour chérir une dernière fois sa mère disparue-, j'étais impatiente de découvrir la nouvelle pépite d'une réalisatrice/actrice si brillante. Et je dois dire que je n'ai pas été déçue !
Les premières images -réunion mère-élève-directrice- vont immédiatement nous alerter sur l'état mental de la mère et donner le ton du film, grave et tendre à la fois. Grave de par une relation décalée entre une mère malade et sa fille, mais tendre par le regard protecteur de cette dernière et la voix d'une chouette réconfortante.
Tourné dans un vieil appartement à la décoration hors du temps, accompagné d'une musique qui sent bon les carambars d'antan et l'innocence de l'enfance, j'ai été touchée par ce film personnel et notamment par la scène finale d'une grande humanité.
Ce qui frappe dans ce film, comme dans les précédents, c'est le rapport qu'entretient la réalisatrice avec le temps qui passe, les regrets qui en découlent ; comme s'il y avait là, une sensation d'inachevé.
Je ne sais pas si le fait "de faire de ses fantômes, des films" fait du bien à Noémie Lvovsky, pour ma part, c'est toujours un enchantement de plonger dans son univers poétique, un brin fantaisiste, baigné de nostalgie.
"Oh my mama !" Alela Diane