L'autre côté de l'espoir
Synopsis
What else ?
Doit on accueillir les réfugiés syriens - et d'ailleurs - sur notre sol ?
A cette grande question qui secoue l'Europe actuellement, Aki Kaurismäki ne doute pas de la réponse à donner et nous livre un film minimaliste, engagé et nécessaire. "Avec ce film, je tente de mon mieux de briser le point de vue européen sur les réfugiés considérés tantôt comme des victimes objets de notre apitoiement, tantôt comme des réfugiés économiques qui avec insolence veulent prendre notre travail, nos femmes, nos logements et nos voitures. La création et le développement de nos préjugés en stéréotypes ont une sombre résonance dans l’histoire de l’Europe. L’autre côté de l'espoir est, je l’avoue volontiers, un film qui tend dans une certaine mesure et sans scrupules à influer sur l’opinion du spectateur et essaie de manipuler ses sentiments pour y parvenir".
Intéressant sur le fond -même s'il prêche une convaincue-
mais
Déconcertant et peu enthousiasmant sur la forme
Malheureusement, un grand sujet ne fait pas forcément un grand film. Si je ne me suis pas ennuyée pendant cette heure trente huit que dure la projection, je n'ai pas non plus été transportée. La faute à une mise en scène décalée façon sitcom -sans les rires enregistrés en fond sonore ;-)-, une ambiance surannée et une presque absence de dialogue.
Évidemment, je ne doute pas qu'il s'agit là d'un choix délibéré de réalisation -et compte tenu du nombre incalculable de prix remportés lors de la dernière Berlinade, l'histoire donne raison au réalisateur finlandais- mais cet univers est beaucoup trop hermétique pour moi.
Je retiendrai tout de même :
- l'humour pince sans rire qui règne tout au long du film,
- les coupures musicales distrayantes et bienvenues,
- un message humaniste qui mérite d'être relayé dans tous les cinémas de France et de Navarre.