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Quel Cin'Emma !
18 décembre 2016

La Fille de Brest

588230

De Emmanuelle Bercot

Bande Annonce 

Dans son hôpital de Brest, une pneumologue découvre un lien direct entre des morts suspectes et la prise d'un médicament commercialisé depuis 30 ans, le Mediator. De l’isolement des débuts à l’explosion médiatique de l’affaire, l’histoire inspirée de la vie d’Irène Frachon est une bataille de David contre Goliath pour voir enfin triompher la vérité.

What else,

507730Avertissement : auto-passage de pommade ;-) Je ne pensais pas si bien dire en concluant ma précédente critique cinéphile par les réalisateurs "ont ce privilège de pouvoir mettre en lumière toutes les injustices et les contradictions d'un monde qui tourne toujours plus vite, trop vite !" Emmanuelle Bercot, déjà réalisatrice de la Tête haute en 2015, en est la parfaite illustration. Plus qu'un film sur l'histoire du Médiator, c'est le combat d'Irène Frachon qu'E. Bercot met à l'honneur.

Hasard du calendrier, la fille de Brest sort sur nos écrans au moment même ou la protection juridique des lanceurs d'alerte est menacée (Cf ProcèsLuxLeaks).

Mais avant de critiquer, une piqûre de rappel s'impose :

  • 2610771976 : les laboratoires Servier commercialisent le Mediator, un antidiabétique.
  • 1997 : la revue Prescrire est la première à critiquer l'efficacité du médicament et à s'interroger sur les risques cardiovasculaires.
  • 2007 : Irène Frachon, pneumologue, alerte les autorités sanitaires des risques de problèmes cardiaques, liés à la prise du Mediator.
  • 2009 : l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé retire le médicament. 300 000 personnes sont alors traitées par le Mediator.
  • Mai 2010 : Irène Frachon publie Mediator, 150 mg : combien de morts ? 
  • Novembre 2010 : le chiffre de 500 morts est confirmé officiellement par la CNAM.
  • 2012-2013 : procès de Jacques Servier.
  • 2013 : mise en examen de l’Agence du Médicament.

Maintenant que vous êtes incollable sur ce médicament poison, voici toutes les bonnes raisons pour lesquelles je vous prescris "La fille de Brest" :

507105- Parce que la réalisation est énergique, puissante et jamais ennuyeuse,

- Parce qu'il insiste sur toute la rage, l'obstination mais aussi l'abnégation qui ont été nécessaires à Irène Frachon pour dénoncer le mauvais rapport bénéfice/risque face à un laboratoire pour le moins peu scrupuleux,

- Parce que le choix de filmer une autopsie (aussi choquante soit elle), renforce le côté émotionnel du film et nous rappelle que derrière chaque mort, il y a avant tout un être humain.

- Parce que vous ne risquez aucun effet indésirable : pas d'ennui, ni de somnolence n'ont été rapporté à ce jour.

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